
L’affaire impliquant Mohamed Seydou Bangoura, alias Singleton, poursuivi pour homicide involontaire, s’est poursuivie ce mardi au tribunal de première instance de Coyah. Alors qu’il est 21 h, l’audience en était à la phase des plaidoiries et réquisitions, qui a retenu toute l’assemblée.
À tour de rôle, les avocats de la partie civile sont revenus sur les faits, soulignant « l’arrogance et l’orgueil » de Singleton, qui n’aurait pas pris la peine de descendre de son véhicule pour s’occuper de la victime après l’accident. Ils ont également affirmé qu’il avait « juridiquement trop de foutaises ».
Dans leurs réquisitions, les avocats ont exhorté le juge à prononcer une lourde condamnation « afin d’enseigner à ce public que quand on fait un accident, on reste… Je veux que votre condamnation tombe comme un couperet, comme un cocktail Molotov. »
Ils ont aussi précisé que « la partie civile n’a jamais désisté dans ce dossier. »
L’un d’eux a réclamé le paiement d’un « montant dérisoire de 5 milliards de francs guinéens à titre de réparation ». Une avocate de la partie civile a, pour sa part, invité le parquet à requérir la peine maximale prévue par la loi : « 7 ans de prison, une forte amende et des peines supplémentaires. »
En conclusion, un dernier avocat a adressé ses remerciements au tribunal et au parquet pour l’assurance donnée : « Le parquet nous a assuré qu’il n’y aura pas de récupération. Qu’il n’y aura pas de mains noires (…) Nous connaissons un peu comment les choses se passent. » Il a par ailleurs demandé la « saisie conservatoire et la mise en vente du véhicule de Singleton. »
Le parquet a ensuite pris la parole. Il a énuméré les éléments démontrant la culpabilité du prévenu, notamment « la mort de la victime, l’imprudence, l’inobservation des règles en la matière de Singleton. » Estimant que « tous les éléments constitutifs de l’infraction sont réunis à l’endroit de Singleton », il a requis sa condamnation à « un an d’emprisonnement dont 6 mois assortis de sursis. lui interdire de conduire la voiture pendant la période d’une année après l’expiration de sa peine. »
Le représentant du parquet a toutefois ajouté : « Il doit bénéficier de circonstances atténuantes pour le motif que c’est un délinquant primaire pour ne pas avoir été condamné ultérieurement. »
C’est ensuite au tour des avocats de la défense de présenter leurs plaidoiries.
Abdoul Lory Sylla, Guinée7.com
Last modified: 10 septembre 2025





